QUI EST BOB ? 

Au départ, le premier coup de bambou :

J’avais 40 ans pile, l’âge où tout redevient possible, au moins pour un temps ! Au départ, j’avais envie de faire quelque chose de mes mains, et je voulais faire un planeur en balsa et toile huilée avec mon fils, mais ça n’existe plus. Alors, comme je devais changer mon vélo de ville, j’ai cherché comment en monter, voire en fabriquer un : je ne savais pas souder, mais je connaissais un peu l’époxy (cette cochonnerie !), et j’ai trouvé Bamboobee.  Après quelques suées, j’ai finalisé mon premier vélo, au bout de 3 mois.

Et puis la passion du bambou est venue !

A Paris, aux beaux jours, c’est incroyable le nombre de fois où l’on vous parle de votre vélo en bambou : il ne faut pas être pressé, mais ça change la vie… au-delà du plaisir ineffable que l’on a à rouler sur un vélo entièrement construit soi-même. Je me suis dit qu’il y avait quelque chose à tenter, et j’ai lancé BOB (Blackbird On Bamboo), dans un fablab : pendant 18 mois, j’ai construit 10 vélos, et j’en ai vendu 7. Un apprentissage de tous les instants, et un enrichissement incroyable : je suis devenu manuel, j’en ai appris tous les jours sur le bambou, sur le vélo, et j’ai rencontré plein de passionnés dans le monde maker et artisan.

 Pour l’avenir, je tiens le bambou…

Aujourd’hui, ma marque existe, j’ai des clients heureux, j’ai atteint un niveau technique acceptable mais en vivant en centre-ville, avec une famille, ce n’est pas facile de changer de monde et d’économie. Alors, à mon rythme et sans pression, je continue à produire des vélos, les plus beaux, les plus originaux et les plus uniques possibles, tout en continuant également mes recherches sur d’autres applications du bambou : il y en a, j’en suis sûr, mais ce n’est pas facile de « craquer » le bambou. Et c’est ce qui fait sa beauté !